Par
Clément Janicot
CEO de Gus Assurance
Entre la CARMF, la Sécurité Sociale et la prévoyance pas simple de s'y retrouver. Ce qu'il faut retenir c'est que même si la Sécurité Sociale et la CARMF vous protègent correctement (en tout cas mieux que la plupart des caisses prévoyance réglementées) la souscription à une prévoyance médecin est indispensable. Voir notre page pour faire une demande de devis prévoyance médecin. Si vous êtes encore interne vous pouvez consulter cet article : prévoyance interne médecine.
Les médecins cotisent à la CARMF pour tout ce qui concerne la prévoyance. Ce régime apporte une protection en cas d’invalidité, de décès ou d’arrêt de travail de plus de 90 jours. La CPAM apporte quant à elle une protection pour les arrêts de travail de moins de 90 jours, les frais de santé ainsi que le congé maternité et paternité.
Les prestations dépendent de la classe de cotisation :
En cas d’incapacité de travail le médecin bénéficie à partir du 4éme jour d’arrêt d’une indemnité égale à 1/730éme du revenu annuel moyen des 3 dernières années (RAAM) dans la limite de 180,8€ bruts par jour. Chiffre de 2023 qui évolue chaque année. Cette indemnité est versée par la CPAM.
La durée maximale d’indemnisation est de 87 jours consécutifs et de 360 jours sur une période de 3 ans.
La source est ici.
Si la durée d’incapacité est supérieure à 90 jours consécutifs, la CARMF verse au médecin une indemnité dont le montant dépend de l’âge, de la classe et de la durée d’indemnisation.
Les indemnités en fonction de l’âge :
Avec un revenu annuel de 80 000€, le médecin de moins de 62 ans percevra 110€ par jour à partir du 4éme jour d’arrêt de travail puis 103,50€ à partir du 91éme jour d’arrêt. Le médecin subira donc une perte de salaire de plus de 50%
Si le médecin est reconnu comme absolument incapable d’exercer sa profession il est protégé avant l’âge de 62 ans par une rente annuelle qui dépend de la classe de cotisation (A,B,C).
Les montants sont majorés de 35% si le médecin est marié et si les ressources du conjoint sont inférieures à 22 000€ par an.
En cas de décès la famille du médecin est protégée de la manière suivante :
Vous êtes aussi couvert par versement d’un capital de maximum 10 000€ de la Sécurité Sociale (source ici)
📖 Les articles, validés par des spécialistes, proviennent de sources fiables et sûres
💡 Nous nous efforçons d'êtres clairs et transparents en évitant le jargon
🎥 Dés que possible, nous tournons des vidéos pour compléter nos articles
Les médecins peuvent bénéficier des aides suivantes au bout de 10 mois d’affiliation (à la date prévue de l’accouchement) sous réserve de cesser toute activité professionnelle pendant la période de perception et au moins pendant 8 semaines dont 6 après l’accouchement.
Voir notre article : prévoyance grossesse profession libérale
Les médecins peuvent bénéficier d’une indemnité à l’occasion de la naissance d’un enfant s’ils interrompent totalement leur activité.
L’indemnité est d’un montant maximum de 56€ par jour et elle est versée pendant 25 jours consécutifs.
La protection sociale du médecin est très largement insuffisante pour protéger financièrement sa famille en cas d’aléas de la vie.
Souscrire à une assurance prévoyance est essentiel afin de protéger le médecin et sa famille en cas de décès ou d'invalidité. Les contrats d'assurance prévoyance sont modulables pour s'adapter aux besoins spécifiques de chaque médecin.
Maintien de revenus : En cas d'arrêt de travail, des indemnités journalières sont versées pour compléter celles de la Sécurité Sociale et de la CARMF, permettant ainsi de conserver l'intégralité des revenus.
Invalidité : Si un médecin devient partiellement invalide, une rente est versée jusqu'à sa retraite. C'est crucial car la CARMF ne couvre pas l'invalidité partielle.
Capital décès : Si le médecin décède prématurément, un capital est versé à sa famille. Le montant peut être ajusté selon vos besoins.
Assurance frais généraux : En cas d'arrêt de travail du médecin, la CPAM et la CARMF ne versent pas d'indemnités à sa structure professionnelle. L'assurance frais généraux de la prévoyance est nécessaire pour couvrir les charges fixes comme les loyers, les coûts de fonctionnement et les charges sociales.
La garantie maintien de salaire assure vos revenus lors d'une incapacité temporaire de travail, basée sur votre BNC de l'année précédente. Elle complète les indemnités de la Sécurité Sociale et de la CARMF. Les indemnités sont limitées à 3 ans, puis la garantie invalidité intervient.
Mettez à jour votre contrat pour refléter les revenus réels; les assureurs vérifient leur exactitude en cas d'arrêt. Pour une nouvelle activité libérale, estimez le BNC annuel avec votre comptable.
L'option frais généraux est cruciale pour les médecins car la garantie maintien de salaire couvre uniquement vos revenus, pas les charges fixes comme le loyer. En cas d'arrêt, votre cabinet doit toujours assumer ces coûts, y compris les charges sociales.
Il faut savoir qu’en cas d’arrêt les indemnités prévoyance s'ajoutent à votre BNC, générant des charges supplémentaires. Il est recommandé d'assurer 35% de vos revenus pour ces frais, en plus des charges fixes.
En fonction des assureurs, le versement des indemnités frais généraux s’étale sur une durée de 1 ou 2 ans.
Le délai de franchise détermine quand commence l’indemnisation en cas d'arrêt de travail pour les garanties maintien de salaire et frais généraux.
Il varie selon la cause: accident ou hospitalisation (0, 3, 7 jours) ou maladie (7, 15, 30 jours).
Les franchises courtes augmentent le prix du contrat.
La garantie invalidité assure une rente en cas d'invalidité, totale ou partielle, essentielle car la CARMF couvre uniquement l'invalidité totale. La rente est versée jusqu'à 62-67 ans.
Le barème professionnel est préconisé pour les médecins : il évalue l'invalidité selon son impact sur votre capacité à continuer à travailler.
Le seuil de déclenchement détermine le taux d’invalidité à partir duquel l’indemnisation démarre, Il est souvent fixé à 16% pour les médecins. Si invalidité supérieure à 66%, vous percevez 100% de la rente. Entre 16% et 66%, c'est proportionnel, la formule varie selon les assureurs.
Les assureurs déterminent le capital décès selon votre revenu annuel, généralement entre 3-5x vos revenus. Certains ont un minimum obligatoire mais il est toujours possible d’augmenter le capital. Certains versent ce capital en cas de perte totale et irréversible d'autonomie (PTIA).
Le délai de carence représente le temps entre la souscription et le début de la protection. Typiquement, il est de 3 mois pour les maladies, mais absent pour les accidents et hospitalisations. Il sert à prévenir les souscriptions opportunistes. Certains assureurs allongent ce délai pour des problèmes de dos ou psychologiques, mais une option peut l'éliminer.
Les déconvenues en assurance sont souvent dues à des malentendus. D'où l'intérêt d'un courtier pour décrypter les subtilités des offres
Soyez vigilant aux sports à risques : certains sont exclus ou possèdent des plafonds d'indemnisation, comme chez SwissLife qui limite à 1M€. Les modalités de prise en charge pour temps partiel varient entre assureurs. Certains n'indemnisent qu'après un arrêt total, limitent l’indemnisation à 180 jours.
Enfin, certains assureurs conditionnent l'indemnisation pour maladies psychologiques ou dorsales à une hospitalisation de 24-48h. Des options coûteuses peuvent contourner cette condition.
La loi interdit un gain supérieur en arrêt de travail qu'en activité. L'option indemnitaire indemnise sur le BNC réel de l'année précédente; si le BNC réel diminue, l'indemnisation diminue. L'option forfaitaire indemnise selon le contrat sans vérifier systématiquement le BNC réel. Toutefois, un contrôle peut avoir lieu si le BNC réel est inférieur de +30% au contrat, ajustant ainsi l'indemnisation.
L'option forfaitaire coûte plus cher et je conseille l'indemnitaire si vous pensez que vos revenus vont augmenter dans le futur.
La souscription à une prévoyance est délicate pour les médecins à hauts revenus. Face à des antécédents médicaux, les assureurs sont rigoureux, rendant difficile la souscription pour des problèmes graves, ou entraînant des augmentations tarifaires pour des soucis mineurs.
Il est conseillé de souscrire en étant en bonne santé. Si aucun souci de santé n'est déclaré, l'adhésion est rapide.
Toutefois, avec des montants assurés élevés ou en fonction de l'âge, des examens médicaux peuvent être demandés, souvent pris en charge par l'assureur.
Si vous voulez faire évoluer vos garanties vous devrez refaire la sélection médicale.
Les médecins libéraux peuvent réduire le coût réel de leur prévoyance grâce à la loi Madelin en déduisant les cotisations de leurs charges. Toutefois, les cotisations liées au capital décès ne sont pas éligibles, sauf si le capital est versé en rente imposable. Si les cotisations sont déduites grâce à la loi Madelin, les indemnités s'ajoutent au BNC, engendrant des charges sociales. Certains médecins choisissent donc de ne pas utiliser cet avantage pour éviter ces charges supplémentaires sur les indemnités.
Le coût d’une prévoyance pour les médecins est déterminé par rapport à une multitude de facteurs. Les plus déterminants sont les revenus et l’âge.
Pour vous donner une idée plus concrète du coût d'une prévoyance loi Madelin, voici quelques exemples basés sur le produit Abeille, un acteur majeur de ce secteur :
Les contrats sélectionnés sont ceux de Swisslife (70€) et Abeille Senseo (100€)
Pour les médecins nous recommandons le plus souvent la prévoyance de SwissLife pour son prix attractif (sauf pour les jeunes femmes car ce contrat couvre mal la grossesse pathologique). Le contrat Abeille Senseo est celui que nous distribuons le plus souvent car il présente un bon rapport garanties prix. Enfin, la prévoyance d'Alptis est une bonne alternative si vous voulez un contrat dont les cotisations n'augmentent pas avec l'âge. La prévoyance d'Unim est aussi intéressante même si le contrat est difficile à comprendre car complexe.
Les contrats à éviter absolument sont les suivants, vous pouvez avoir plus de détails en cliquant sur les liens pour chaque article :
Nos autres tests :
Vous hésitez encore ? Voici quelques compléments d’informations sur les questions que l’on nous pose le plus souvent !
La réponse n'est pas triviale car le prix dépend de nombreux paramètres dont les principaux sont votre âge, vos revenus à assurer, votre état de santé, le niveau des garanties, le fait de prendre ou non l'assurance frais généraux. Mais pour vous donner des exemples le prix est de 100€ environ pour un médecin généraliste de 30 ans qui a un BNC de 65K€. Pour un spécialiste de 40 ans qui a un BNC de 100K et 40K de frais généraux cela va plutôt être 250€-300€ par mois.
Il est recommandé de privilégier une couverture à partir d'un taux d'invalidité de 15% à 20% pour s'assurer d'être correctement indemnisé en cas d'invalidité partielle.
Le barème professionnel évalue le niveau d'incapacité ou d'invalidité en pourcentage, en fonction de l'impact d'un accident ou d'une maladie sur la capacité à exercer la profession. Plus le pourcentage est élevé, plus l'indemnisation sera importante.
Évaluez vos besoins, choisissez un barème d'invalidité adapté, examinez les exclusions, vérifiez les délais de carence et de franchise, comparez plusieurs devis et consultez un expert.
Les médecins peuvent déduire de leur revenu imposable les cotisations de prévoyance (hors capital décès) jusqu'à un plafond de 10 558€ en 2023.
Une prévoyance couvre le maintien de salaire en cas d'arrêt de travail, les frais professionnels, l'invalidité et le décès. Les contrats peuvent être adaptés aux besoins spécifiques.
La protection sociale des médecins est insuffisante. L'assurance prévoyance protège le médecin et sa famille en cas de décès ou d'invalidité et est modulable selon les besoins.
Les médecins cotisent à la CARMF, qui offre une protection en cas d'invalidité, décès ou arrêt de travail. Les prestations varient selon la classe de cotisation (A, B, C).
En tant que médecin libéral une prévoyance est indispensable car vous n’êtes pas bien couvert par la Sécurité Sociale et la CARMF en cas d’aléas de la vie. La prévoyance comprend plusieurs garanties permettant de vous protéger en cas d’arrêt de travail, d’invalidité ou de décès. Mais ce n’est pas si simple de trouver un contrat adapté à ses besoins et sans mauvaise surprise. Si vous êtes encore interne vous pouvez consulter notre article : prévoyance interne médecine.
Pas d’inquiétude Gus est là pour vous accompagner.
👩⚕️
En cas d’arrêt de travail et si vous avez cotisé pendant 12 mois, vous bénéficiez à partir du 4éme jour d’arrêt de travail d’une indemnité égale à environ 50% de votre salaire dans la limite de 181€ par jour. Pour pouvoir recevoir les indemnités, vous devez cotiser depuis au moins 12 mois. Au bout de 90 jours d’arrêt de travail, la CARMF prend le relais et vous verse des indemnités en fonction de votre âge et de votre classe de cotisation. Si vous avez moins de 62 ans et que vous gagnez entre 44 et 132 000€ par an alors vous recevez 103,5€ par jour. Si vous gagnez plus de 132 000€ vous toucherez 138€ par jour. Vous percevrez ces indemnités pendant une période de maximum 3 ans.
Si vous devenez invalide et n’êtes plus du tout en mesure de travailler alors la CARMF vous versera une rente annuelle entre 16 000€ et 2 700€. Le montant de la rente pour la classe B qui est la plus répandue est de 20 000€. Une rente de 7 500€ par an est aussi prévue pour chaque enfant. Si vous décédez prématurément, alors votre famille recevra 10 000€ de la Sécurité Sociale et 60K€ de la caisse. Par ailleurs, elle versera une allocation annuelle comprise entre 7000 et 14 000€ à votre conjoint et de 8 000€ par enfant.
🏸
La protection que la CPAM et la CARMF offrent aux médecins a certes le mérite d’exister mais elle est limitée. La prévoyance permet de combler les trous dans la raquette.
La couverture maintien de revenus prévoit le versement d’indemnités journalières en cas arrêt de travail. Elle vient en complément de l’indemnité versée par la Sécurité Sociale et la CARMF pour vous permettre de maintenir la totalité de vos revenus.
On retrouve aussi la garantie invalidité qui prévoit le versement jusqu’à votre retraite d’une rente en cas d’invalidité même partielle. Ceci est important car la CARMF ne vous couvre pas en cas d’invalidité partielle. Enfin, un capital décès est versé à votre famille si vous décédez prématurément. Cette couverture est souvent imposée par les assureurs mais chez certains assureurs elle peut être augmentée ou diminuer en fonction de vos besoins.
Les options rentes éducation et rente conjoint (versement d’une rente à vos enfants en cas de décès) ne sont pas très utiles dans le cas des médecins car la CARMF couvre plutôt bien vos proches.
L’assurance frais généraux verse des indemnités à votre structure en cas d’arrêt de travail. Ceci est particulièrement utile pour couvrir les charges fixes que sont les loyers, les coûts de fonctionnement mais aussi les charges sociales.
💶
Cette couverture permet de maintenir vos revenus en cas d’incapacité temporaire de travail. Elle est fixée par rapport à vote revenu imposable de l’année précédente (votre BNC).
La prévoyance considère les indemnités versées par la Sécurité Sociale et la CARMF et vient en complément de celles-ci.
Il est important de mettre régulièrement à jour son contrat afin qu’il reflète vos revenus réels. En cas d’arrêt de travail, les assureurs peuvent faire un contrôle pour vérifier que le revenu assuré dans le contrat correspond toujours à la réalité. Si vos revenus ont baissé ils vous indemniseront sur la base du réel (s’ils ont augmenté par contre ils garderont le montant du contrat).
Si vous lancez votre activité libérale alors il faut faire une estimation de votre BNC sur une année complète. Pas besoin d’être trop optimiste car le contrat pourra être mis à jour l’année suivante en fonction du réel. L’idéal est de faire cette estimation de BNC en concertation avec votre comptable.
Les indemnités maintien de salaire sont versées pendant une durée de 3 ans maximum. Ensuite la garantie invalidité prend le relais.
💼
Souscrire l’option frais généraux est indispensable pour un médecin car la garantie maintien de salaire ne couvre que vos revenus. Or si vous êtes en arrêt de travail, votre structure devra continuer à payer les charges fixes comme le loyer du cabinet mais aussi les charges sociales (CARMF et URSSAF). Par ailleurs, il faut savoir que les indemnités prévoyance sont considérées comme du revenu et sont réintégrées au à votre BNC ce qui veut dire que vous devrez payer des charges sociales dessus.
La recommandation que nous faisons à nos clients médecins est de mettre l’équivalent de 35% de vos revenus à assurer en frais généraux pour couvrir le paiement des charges sociales. À ce montant il faut ajouter les charges fixes (loyer, frais de fonctionnement).
En fonction des assureurs, le versement des indemnités frais généraux s’étale sur une durée de 1 ou 2 ans.
⏳
Le délai de franchise correspond au délai avant que les indemnités commencent à être versées en cas d’arrêt de travail. Ce délai concerne donc les couvertures maintien de salaire et frais généraux. Le délai de franchise dépend de la cause de l’incapacité professionnelle. Il est généralement plus court en cas d’accident ou d’hospitalisation (0, 3 ou 7 jours) qu’en cas de maladie (15 jours ou 30 jours et parfois 7 jours).
Les options franchises courtes augmentent beaucoup le prix du contrat même si c’est un peu moins le cas pour les médecins car les assureurs savent que ceux-ci sont très rarement en arrêt de travail.
🦽
La garantie invalidité prévoit le versement d’une rente en cas d’invalidité totale ou partielle. La CARMF ne couvrant les médecins qu’en cas d’invalidité totale, cette garantie est particulièrement importante.
Pour les médecins, le barème utilisé pour déterminer le taux d’invalidité doit être le barème pro.
Le barème professionnel calcule le taux d’invalidité en fonction de l’impact de votre invalidité sur votre capacité à travailler. Le choix de ce barème professionnel est capital pour tous les métiers ayant une dimension physique comme de nombreuses professions médicales. Avec ce barème si vous avez un problème à la main qui vous empêche de pratiquer votre métier, vous toucherez 100% de la rente.
Le choix du seuil de déclenchement permet de décider à partir de quel taux le versement de la rente démarre. Pour les médecins les prévoyances proposent généralement un taux à 16%.
Si vous êtes invalide à plus de 66% alors vous toucherez 100% de la rente, si le taux d’invalidité est compris entre 16% et 66% alors vous toucherez une rente partielle. Le calcul est différent selon les assureurs mais le plus courant est Taux d’invalidité /66% (si vous êtes invalide à 50% vous touchez 50/66éme de la rente).
Vérifiez enfin jusqu’à quel âge sera versée la rente invalidité, elle l’est généralement jusqu’à un âge compris entre 62 et 67 ans.
🕊️
La plupart des assureurs fixent le montant en fonction de votre revenu annuel et proposent un capital décès compris entre 3 et 5x vos revenus. Chez certains assureurs, un niveau minimum de capital décès est imposé (par exemple 3x les revenus) tandis que chez d’autres, il est possible de l’enlever complètement ou de mettre un montant faible.
Notez que certains assureurs prévoient le versement du capital décès si vous vous retrouvez en situation de perte totale et irréversible d'autonomie (PTIA).
⌛
Le délai de carence ou d’attente est la période après que vous avez souscrit mais pendant laquelle vous n’êtes pas encore protégé. Le délai d’attente est généralement de 3 mois pour les maladies. Par contre, il n’y a généralement pas de carence pour tout ce qui est accident et hospitalisation.
Les délais de carence ne sont pas problématiques en tant que tel, ils permettent aux assureurs d’éviter que des personnes souscrivent en sachant qu’ils sont malades.
Chez certains assureurs, il y a des délais de carences plus longs pour les maladies liées au dos et à un problème psychologique mais il est possible de les faire sauter en souscrivant une option.
🤕
Certains assureurs excluent certaines maladies d’origine psychologique (April, SwissLife) ou liées à un problème de dos. Plus exactement ils conditionnent le paiement des indemnités au fait que la maladie psychologique ou le mal de dos ont entraîné une hospitalisation de 24h ou 48h ce qui est rarement le cas.
Les assureurs proposent une option, qu’ils facturent assez chèrement permettant d’enlever cette condition.
😱
Plus généralement, les mauvaises surprises sont liées à une incompréhension. C’est d’ailleurs pour cela que c’est mieux de passer par un courtier qui connaît les particularités des produits et pourra vous aider à tout bien comprendre et à bien voir les petites lignes des conditions générales qui paraissent anodines mais ne le sont pas.
Attention aussi aux mauvaises surprises liées à la pratique d’un sport en particulier. Les sports à risques sont parfois exclus ou bien l’indemnisation est limitée si le sinistre est lié à la pratique du d’un sport à risque (par exemple maximum 1M€ chez SwissLife ce qui peut aller vite en cas d’invalidité).
Attention aussi à la prise en charge du temps partiel qui est différente selon les assureurs.
Parfois le versement des indemnités en cas d’activité partielle n’est possible que si vous avez d’abord été en arrêt total pendant une certaine durée. Par ailleurs, certains assureurs limitent l’indemnisation à 180 jours (par exemple la Médicale) versus les 3 ans habituels.
💰
Tout d’abord il faut noter que la loi interdit l’enrichissement personnel en cas d’arrêt de travail. Cela signifie qu’un médecin ne peut pas gagner davantage en arrêt de travail que ce qu’il gagnait l’année précédente en travaillant.
Mais alors pourquoi certains assureurs font une distinction entre indemnitaire et forfaitaire ?
Si vous choisissez l’option indemnitaire alors en cas de sinistre l’assureur va vérifier votre BNC réel et vous indemniser sur cette base. Si votre BNC est plus faible au moment du sinistre que ce qu’il était dans votre contrat alors vous toucherez moins que ce qui est prévu dans votre contrat.
Avec l’option forfaitaire, l’assureur ne vérifie pas systématiquement votre BNC réel et verse ce qui est prévu dans le contrat. Cependant, vu que la loi interdit l’enrichissement en arrêt de travail il se peut que l’assureur fasse un contrôle. Si le BNC réel est trop inférieur (+30%) à ce qu’il y a dans le contrat alors l’assureur peut revoir son indemnisation pour se mettre en conformité avec la loi.
Les assureurs faisant payer beaucoup plus cher aux médecins l’option forfaitaire, il faut opter pour l’option indemnitaire en priorité notamment si vous êtes en début de carrière et que vous savez que vos revenus vont augmenter dans les années à venir. Par ailleurs, avec l’option indemnitaire il est important de mettre à jour son contrat en cas de baisse des revenus pour éviter d’être surassuré et de payer des cotisations pour rien.
🩺
Les médecins ont généralement des revenus élevés et la plus grande peur d’un assureur spécialiste de la prévoyance est de devoir payer une rente invalidité sur une longue période à une personne avec des hauts revenus.
Par conséquent, les assureurs deviennent très tatillons au moindre problème de santé et antécédent. La souscription peut vite devenir un parcours du combattant au moindre problème même minime. Pour résumer, en cas de problème grave il est presque impossible de souscrire ou alors avec des exclusions et pour un problème mineur il faut s’attendre à des augmentations de tarif. C’est pour cela qu’il faut souscrire quand on est en bonne santé et ne pas attendre qu’il soit trop tard.
Par contre, si vous êtes en bonne santé et cochez non à toutes les questions du questionnaire médical alors vous pouvez être assuré en quelques minutes.
À noter aussi que si les montants assurés deviennent importants et en fonction de votre âge, l’assureur peut vous demander de faire des examens médicaux. Les assureurs ont des partenariats avec des centres dans lesquels vous pouvez faire tous les contrôles demandés en une journée sans avancer les frais.
📚
En tant que médecin libéral, vous pouvez bénéficier de la loi Madelin qui vous permet de passer les cotisations en charges et ainsi de diminuer le coût réel de votre prévoyance.
Cependant, il faut savoir que la part des cotisations liée au capital décès n’est pas éligible à la loi Madelin (ou alors le capital est versé sous forme de rente et il est imposé).
Il faut tout de même savoir que si vous passez les cotisations en Madelin, alors les indemnités seront réintégrées aux recettes de votre BNC et vous payerez des charges sociales dessus.
Certains médecins préfèrent donc payer la prévoyance avec leur compte personnel et ne pas bénéficier de la loi Madelin afin de ne pas avoir à payer les charges sociales sur les indemnités.
👨⚕️
Les médecins sont historiquement couverts par les contrats GPM prévoyance, Médicale prévoyance et MACSF prévoyance. Cependant, beaucoup d’entre eux, notamment les plus jeunes se rendent compte des faiblesses des contrats (sur le temps partiel thérapeutique, la prise en charge de la grossesse pathologique et certaines exclusions) et commencent à chercher d’autres contrats. Par ailleurs, beaucoup se plaignent du manque de suivi ou de compétences techniques de leur conseiller chez l’assureur. Or, au-delà du contrat c’est souvent le bon paramétrage de celui-ci et une mise à jour régulière qui font qu’il est bien adapté.
Chez Gus Assurance nous équipons le plus souvent nos clients libéraux avec les produits Abeille Senseo, la prévoyance SwissLife ou Unim Prévoyance. Ces contrats proposent à la fois le barème pro, le seuil de déclenchement à partir de 16% et un prix attractif. Il est aussi possible d’ajouter en option une garantie frais généraux afin de protéger votre cabinet.
🔍
Le rôle d’un courtier comme Gus Assurance est de vous accompagner afin de vous aider à tout bien comprendre pour trouver un contrat qui correspond à vos besoins de médecin au meilleur prix.
C’est particulièrement important que vous ayez bien compris tous les points que nous listons dans cet article car ainsi vous pourrez choisir ce qui est le mieux pour vous. Cela permet de mieux vous couvrir mais évite aussi les incompréhensions avec l’assureur.
Mais le rôle du courtier ne s’arrête pas là. Chaque année celui-ci fait un point avec vous pour vérifier l’évolution de votre BNC et ajuster le contrat en fonction. Vos besoins peuvent aussi changer et les points réguliers permettent de faire en sorte que le contrat vous couvre toujours au mieux.